Le chemin du SERPENT de Cécile Colle.
On se lance dans un projet avec une idée précise
et la réalité est plus précise encore.
Notre projet était de faire ensemble un serpent ayant pour écailles des coquilles d’oeuf et qui soit grandeur nature c’est à dire qui puisse s’intégrer au jardin tant par sa composition que par sa décomposition. Nous voulions des matériaux qui ne nuisent pas à l’environnement biologique et éthique du jardin.
Partant de là, plusieurs questions techniques se sont posées. A savoir quels étaient les matériaux non-agressifs pour la nature et assimilable par elle. Deuxièmement si ces matériaux étaient compatibles les uns avec les autres et s'ils pouvaient être relativement résistant aux intempéries et pour finir, quelles étaient potentiellement nos compétences à utiliser tel ou tel matériaux. Après considération, il s’avère que nous n’avons pas trouvé de solution parfaitement adéquate.
Video : Anne-Marie Ruspini
Nous avons tout de même réalisé un serpent de glaise. Dans ce labyrinthe de question, notre serpent ne s’en
sort pas trop mal ayant trouvé une place agréable dans les herbes fraîches, près de la marre.
La glaise douce à manipuler, se crevasse au soleil et s’effondre à la première pluie.
Mais nous avons décidé de ne pas nous laisser affliger plus longtemps par les contraintes techniques et de transformer le projet pour une plus grande satisfaction. Comme le serpent qui ne piétine pas (et pour cause, il n’a pas de pied le veinard !) il évolue, contourne les obstacles, change de forme et s’il va de travers il arrive bien quelque part !
L’histoire continue donc.
Le serpent de terre va s’effriter assez rapidement et disparaître pour laisser place à un nid protecteur avec, dedans, de gros oeufs recouverts de “vraies” coquilles d’oeuf. Mis à part les
coquilles, les oeufs n’auront aucune matière organique et par conséquent, ne se décomposeront pas dans le jardin. Ces oeufs seront assez solide pour durer dans le temps et lorsque nous en aurons
assez, nous les déplacerons.
Ce nouveau projet nous permet aussi d’utiliser les précieuses coquilles que nous avons épargnées depuis deux mois.
Qu’y avait-il d’abord, un oeuf, un serpent ou les deux en point d’interrogation ?